S'il y a bien un message que je veux faire passer, c'est que chaque femme mérite de le savoir, doit le savoir, que le sport et la nutrition peut "sauver une vie". Dans ce blog je veux parler de ce qui a tellement bien fonctionné pour moi, des nombreux bienfaits de l’exercice physique pour la prévention ou aide à la guérison d'un cancer du sein. Bien sûr, la technologie et les traitements m’ont aidé, mais l’exercice fait clairement partie des principales facteurs de ma guérison. Le sport a injecté en moi de la légèreté, de la positivité et de la force. Repenser mon alimentation, éliminer tout ce qui pourrait « nourrir » un cancer, était également devenu vital. Cela a réduit ma fatigue de manière instantanée. C’est mécanique, physique, et magique ! 

J’ai trouvé MA source d’inspiration et les clés de mon succès. 

Ceci est l’histoire de mon parcours personnel. Avant de commencer à faire du sport ou de reprendre là où vous vous êtes arrêtée quand vous êtes tombées malades, n’oubliez pas d’obtenir le feu vert de vos médecins et de votre chirurgien. 

Pour commencer, je n’ai pas toujours eu besoin d’aller dans une salle de sport.   Je me suis aménagé un espace à la maison et je me suis servie de mon corps. Je vais vous raconter ici une partie de mon parcours et je consacrerai ensuite un chapitre à chacune des étapes de mon traitement. L'ensemble sera disponible dans la version complète de ce blog, que vous pourrez lire plus tard. Aucun parcours de soins du sein, aucun traitement anti-cancer du sein n’est similaire. Tous sont différents, de même que nous sommes toutes différentes et que nous réagissons toutes différemment. Ce que je sais, c’est que nous pouvons toutes ressentir le même type de fatigue. On pourrait penser que le sommeil est notre meilleur ami et que c’est ce que nous devons privilégier. Dormir... Dormir plus pour avoir assez de force pour s'occuper de toute la famille, faire ce que nous pouvons pour aider à la maison et au travail, lorsque nous rentrons à la maison après un traitement. J’ai toujours fait beaucoup de sport, et le jour où j’ai reçu mon diagnostic, tout arrêter a été vraiment difficile. J’ai tout « mis de côté » pendant que mon esprit, mon corps et mon âme étaient entièrement occupés à chercher des moyens d’accepter ma nouvelle situation, à chercher des raisons de me lever le matin et à gérer l’agenda de tous les rendez-vous pour commencer un traitement et subir les premières interventions chirurgicales. Lorsque j’ai commencé la thérapie cellulaire, un bon ami m’a offert un livre écrit par une célèbre suédoise. Elle est devenue mon modèle, mon inspiration. Elle racontait son histoire, comment elle comptait les points après chaque étape victorieuse dans sa lutte contre le cancer du sein...1 pour moi, 0 pour le cancer...2-0...3-0. La façon dont elle s'est lancé des défis tout au long de son parcours était admirable – par exemple, la façon dont elle s’est entraînée pour se remettre à courir et être suffisamment en forme pour participer à un marathon célèbre.  J’ai été touchée par son histoire et j’ai décidé moi aussi de reprendre le contrôle de ma vie !  

J’espère que je pourrais vous donner le même « coup de pied » que celui que j’ai reçu d’elle. 

Un jour, en rentrant de ma chimie, j’ai mis de la musique, monté le volume de plus en plus fort, et je me suis mise à danser.  J’ai dansé, sauté, bougé dans tous les sens. Sans m’en rendre compte, je commençais à tester mes limites physiques et mon seuil de tolérance à la douleur. Je sentais mes cicatrices tirailler un peu, mais je me sentais vraiment bien, et mon corps ne me limitait pas. Je me suis sentie libre pour la première fois depuis des mois, et j'ai dansé comme je n'avais jamais dansé auparavant ! Enfin...si je peux appeler ça « danser » ! J’ai réalisé que mon corps n’était plus une prison. J’ai fini par faire de la danse et même du kick-boxing. Je suppose que mon esprit et mon corps avaient pris le dessus et montraient à mon ennemi qu’il avait frappé à la mauvaise porte. J’ai dansé et boxé dans les airs, donné des coups de pied, des uppercuts, des coups latéraux ... comme si j’avais mon ennemi sous les yeux ! 

J'ai pris cette photo après une séance semblable dans mon salon. J'avais mis de poids aux poignets pour retonifier un peu mes bras et voilà...eh oui...Fuck Cancer! 

Depuis ce jour, je ne pouvais plus me passer de faire de l’exercice tous les jours. Seules les opérations chirurgicales m’ont arrêtée pendant quelques jours, mais j’étais bien décidée à me débarrasser de mon ennemi avec les traitements et à éliminer tous les effets secondaires. Au niveau des effets secondaires, j'ai vite vu les résultats. Pas ou peu de nausées,  moins envie de dormir, meilleur appétit.  Je me sentais forte et en bonne santé, prête à continuer à assurer mon rôle de mère et de femme... et à vivre normalement. Comprendre les avantages ...

Dans mon parcours, mon corps a changé au fil du temps, et plus vite je pu l'accepter, plus vite je me suis sentie mieux et j’ai pu retrouver l'esprit positif dont j’avais besoin pour gagner ma partie. 

Les exercices de cardio ont clairement amélioré mon humeur, m’ont aidée à mieux dormir et ont réduit mon stress. Les exercices de résistance et de musculation m’ont aidée à corriger les déséquilibres et les faiblesses musculaires après les opérations. Les exercices de souplesse sont particulièrement importants pour que je ne me sente pas prisonnière de mon propre corps.


PLANS HEBDOMADAIRES 

Vous aurez peut-être du mal à le croire, mais comme je l’ai déjà écrit, la guérison est un travail à plein temps. Je souhaitais par-dessus tout prendre le contrôle de mon temps et de ma vie.  J’ai planifié les choses à l’avance en fonction de mon plan de traitement et avec l’approbation de mes médecins. Le temps que j’ai pris pour moi, pour guérir, m’isoler et me concentrer sur moi, retrouver la force et la confiance en mon corps, était essentiel. Il fallait que je sois « égoïste », que je prenne ce temps pour moi. Je n’ai jamais sauté mon heure d’exercice ! Je crois que c’est un élément clé de la guérison. Vous aurez du temps à consacrer à vos proches après, alors ne vous sentez pas coupable de prendre ce temps pour VOUS ! 

CHIRURGIE POSTOPÉRATOIRE 

Des semaines et des mois ont été, et sont peut-être encore, nécessaires pour ne pas trop forcer sur les muscles du haut de mon corps, ni sur les cicatrices encore en cours de guérison. Après une opération, j’ai pu passer de la simple marche à la randonnée assez facilement.  Je savais que je pourrais reprendre mes entraînements pour développer mes muscles en douceur lentement mais sûrement, à un stade beaucoup plus avancé. J’ai donc donné la priorité à mes exercices de cardio. Notez également que j’avais fait enlever mes ganglions lymphatiques. J’ai donc demandé l’approbation de mon médecin, qui m'a donné de très bons conseils et astuces pour éviter le lymphœdème et évaluer la capacité d’exercice de mon bras.  J’ai eu de la chance, je n’ai pas eu à porter de vêtements de compression, peut-être parce que j’ai suivi à la lettre les recommandations de mon médecin :  jets d’eau froide sur le bras dans la douche, et dormir avec le bras au-dessus de la tête... J’ai essayé de construire un bon « cocktail » de différentes activités pour la semaine. J’ai toujours tenu à faire 45 minutes d’efforts physiques 3 fois par semaine au minimum. Certaines semaines, je faisais cela tous les jours. De la marche, de la marche rapide toute bête, de la marche rapide avec des bâtons, de la course elliptique, de la course douce, du vélo... Le week-end, j’invitais des amis ou le reste de la famille à faire la fête et à danser ! Il est étonnant de voir comment la danse peut libérer votre esprit et vous faire oublier les épreuves. Je peux vous le dire : vos limites sont celles que vous vous imposez ! 

PENDANT MA THÉRAPIE CELLULAIRE ET HORMONALE CONTINUE  

Je sentais que l’entraînement physique et la transpiration pouvaient être le meilleur moyen de contenir mes problèmes de poids tout en réduisant les effets secondaires tels que les nausées, la fatigue, etc. Les douleurs articulaires et musculaires peuvent être la raison principale pour laquelle certaines femmes arrêtent l'hormonothérapie.  Je voulais surmonter ces douleurs pour éviter de m’exposer à un risque de récidive et augmenter mes chances de guérison. La transpiration m’a permis d’évacuer toutes les « saletés » qui se nichaient dans mon corps. Chaque goutte qui tombait de mon front contenait les cellules et les impuretés que mon ennemi avait apportées dans mon corps. J’ai subi mon opération avant la thérapie cellulaire, ce qui signifie que je n’ai pas eu beaucoup de liberté dans le choix de mes différents types d’exercices. L’entraînement cardio était la clé. Je me suis sentie si bien que j’ai même dit à mes médecins : « Je ne ressens rien, c’est étrange. Je veux me débarrasser de mon cancer, pouvez-vous s’il vous plaît augmenter la quantité et la fréquence d’administration des doses ? » Amusés, ils m’ont répondu avec un sourire : « Madame... vous recevez déjà le maximum qu’il est possible d’administrer à une patiente ! ». À ce moment-là, j’ai su que j’avais trouvé la clé qui me permettrait de traverser ce tunnel avec succès : l’exercice !  

PENDANT LA RADIOTHÉRAPIE 

Cette période a été la plus chargée de mon parcours de guérison. Chaque jour, pendant un mois, je devais me rendre à l’hôpital, à des kilomètres de chez moi, pour recevoir les rayons. Je me suis donc adaptée à la situation et j’ai ajusté mon programme. Chaque matin, à 9 heures, j'allais en voiture à la salle de sport pour faire une heure d’exercice. Retour à la maison, douche, collation...puis j’attendais que la compagnie de transport médical vienne me chercher.  C’était devenu la routine la plus forte et la plus puissante que j’ai eu dans ma vie. Mon traitement et la gym étaient devenus indissociables. Je peux vous dire que j’en ai étonné plus d’un, en particulier mes partenaires de la clinique, qui voyaient à quel point je me sentais bien et à quel point le traitement m’affectait peu, mentalement et physiquement. J’étais si fière. Ma famille l’était aussi.  

Je pensais ROSE, mais il fallait aussi que je PENSE VERT ! Je voulais offrir des barrières supplémentaires à mon corps et j’ai commencé à examiner les avantages d’une alimentation nutritionnelle. On m’a donné quelques conseils, mais j’ai dû faire beaucoup de recherches par moi-même. J’ai découvert qu’une grande partie de la magie vient de la terre et que sa couleur est.... verte ! Voici quelques-unes de mes principales priorités : 

  • Augmenter ma consommation de fruits, de légumes et de céréales complètes
  • Ramener ma consommation de graisses à moins de 30 % des calories
  • Réduire ma consommation d’aliments salés, marinés et fumés
  • Pas d’alcool
  • Éliminer le sucre – le plus dur...

   J’ai dû apprendre une « nouvelle langue » et j’ai vite compris que je devais changer beaucoup de mes habitudes.  Vous avez peut-être lu combien il a été difficile de m’aider, de cuisiner et de me soutenir dans mes nouvelles exigences. Nous avons décidé en famille que, pour me soutenir, nous devions harmoniser et donner la priorité à mes menus. En étudiant les bienfaits nutritionnels, j’ai trouvé beaucoup de mots étranges, comme ceux qui énumérés ci-dessous. Quelle langue nos prestataires de soins pensent-ils que nous parlons ? « Chéri, il me faudrait des organo-sulfures pour le dîner de ce soir », ou « Je prendrais bien du sulforaphane pour le déjeuner, tu en as acheté ? » Blague à part, je n’avais jamais réalisé à quel point la nutrition pouvait avoir un impact sur mon parcours de guérison, et comment certains aliments sont mes meilleurs alliés dans mon combat. Voici quelques exemples de ce que j’ai ajouté à ma liste de courses et de souhaits...traduits dans la langue de tous les jours, bien sûr. Sulforaphane : Pousses de brocoli Isothiocyanates : Moutarde, raifort, légumes crucifères Composés phénoliques : Ail, thé vert, soja, céréales, crucifères, ombellifères, solanacées, cucurbitacées, racine de réglisse, graines de lin Flavonoïdes : La plupart des fruits et légumes (crucifères, ail, agrumes, graines de carvi, ombellifères, solanacées, cucurbitacées, sauge, camphre, aneth, basilic, menthe) Organo-sulfures : Ail, oignon, poireaux, échalotes, légumes crucifères Isoflavones : soja (à discuter avec votre médecin en raison des hormones), légumineuses, graines de lin Indoles : Légumes crucifères Caroténoïdes: Fruits  et légumes orange/vert/jaune foncé J’ai renforcé mon immunité avec de la vitamine D, du thé vert, des smoothies verts, de l’eau citronnée... un incontournable !   C’est vrai qu'au premier abord les aliments de cette liste ne semblent pas être les plus faciles à cuisiner, mais j’ai trouvé des idées de repas sympas sur internet. 

De drôles de légumes arrivent toujours à la maison et entre mes mains. Vous avez vous mon blog "Message reçu 5 sur 5" avec la tomate ornée d'un ruban?  ici cette pomme de terre, aliment tant symbolique de ma Suède natale, prouvant à quel point je souhaite pourvoir aider, ici et là, avec quelques conseils, puisque tout ce que j'ai pu écrire, et tout ce qui m'a fait du bien, sont de choses qui fonctionnent pour chaque femme. La nutrition et l'exercice sont bien deux choses qui peuvent totalement changer la donne, nous sauver du pire, quand il s'agit de cancer de sein, cancer tout court d'ailleurs. 

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