Certaines vous diront que c’est une promenade de santé par rapport à la thérapie cellulaire. C’est clairement « différent ». Entre 6 thérapies cellulaires pendant 3 semaines et 30 radiothérapies quotidiennes, la radiothérapie est celle qui m’impactait le moins. Mais se rendre tous les jours à l’hôpital représentait un véritable défi logistique. J’ai eu la chance qu’un « taxi conventionné » m’y emmène tous les jours. La radiothérapie peut être programmée au début ou à la fin de votre protocole, et nous réagissons toutes différemment, bien entendu. Mais en effet, si je compare chaque étape, je dirais que c’est la moins complexe. J’ai tissé de nouvelles relations avec les techniciens et le personnel d’accueil. Comme ils vous voient tous les jours pendant 1 mois, ils savent reconnaître votre humeur du moment. J’ai trouvé très intéressant le moment où le personnel a configuré le programme et effectué un tour d’essai de la machine en marquant quelques points sur mon corps (tatouage permanent). Je me souviens d’avoir eu l’impression de participer à une sorte de chasse au trésor à travers cette étape de programmation et de cartographie de la machine, pour trouver ce « trésor » en moi. Un robot presque humain et instinctif ! Ces petits tatouages peuvent être effacés au laser s’ils vous rappellent de mauvais souvenirs plus tard. Personnellement, j’ai choisi de les garder. Ils sont vraiment minuscules, presque invisibles, et encore une fois, ils sont la preuve de ma victoire et font partie de ce « nouveau » moi. Je me rappelle avoir pensé : « Wow, quelle machine puissante ! Je ne vois rien, je ne sens rien, mais ce rayon invisible est en train d’éliminer tout ce qui pourrait subsister après ma thérapie cellulaire et mes opérations ». J’ai regardé le plafond où ils avaient installé des luminaires en forme de nuages. À chaque fois, je restais fixée sur un nuage qui ressemblait à un loup avec un grand museau et la gueule ouverte. Chaque session ne durant que quelques minutes, je n’ai jamais eu le temps de chercher une autre forme. Pour être honnête, parfois, surtout au début, mes larmes m’empêchaient de voir quoi que ce soit. Je n’avais pas mal, je n’avais pas peur, mais il m’arrivait de me sentir triste et aussi très envieuse de mes amis qui avaient quitté la ville pour profiter de leurs vacances d’été sur une plage quelque part, avec un bon cocktail, sans un souci... pendant que je me trouvais là avec ce robot humanisé. En fait, à part partager mon ressenti et mes pensées, je n’ai pas tellement de conseils et d’astuces à vous donner à ce sujet. Vous devez respecter un programme sur lequel vous n’avez pas vraiment de contrôle, même si généralement, les médecins sont compréhensifs et vous laissent respirer une semaine ou deux entre les thérapies cellulaires et les radiothérapies. Prenez le temps de vous échapper quelques jours. Organisez un petit voyage quelque part. Moi, je suis allée à Barcelone. Je me souviendrai toujours de cette semaine, de chaque pas que j’ai fait dans la ville. J’ai apprécié chaque seconde et réalisé à quel point la vie était belle, et la chance que j’avais d’être là. J’ai trouvé la force de rentrer pour la dernière étape de mon protocole. Encore une fois, je n’ai pas tellement de conseils et d’astuces à vous donner, mis à part de porter des vêtements doux faciles à enlever et à remettre. Bien évidemment, ne restez pas au soleil et protégez-vous. On vous fera beaucoup de recommandations officieuses sur des crèmes, des huiles essentielles ou des « coupeurs de feu ». Mais votre médecin est celui qui vous fera les meilleures recommandations. Personnellement, avant de partir chaque matin pour recevoir ma dose, j’allais à la salle de sport pour faire une heure d’exercice, comme de la marche rapide et du stretching. RENFORCEZ VOTRE CORPS Normalement, vous devriez pouvoir planifier vos séances de radiothérapie quotidiennes plus ou moins sur le même créneau. J’ai donc fait en sorte d’avoir assez de temps libre pour travailler mon cardio. Vous pourriez faire de la marche rapide, en extérieur, pour voir le ciel... Et pourquoi pas du stretching ? Les exercices d’assouplissement m’ont aidée à réaliser tous les types de mouvements plus facilement, que ce soit marcher, m’asseoir ou me pencher pour ramasser quelque chose. Ils m’ont aussi aidée à gérer les raideurs et les modifications de posture que j’ai développées après mes opérations de chirurgie et de reconstruction mammaire (surtout la reconstruction qui utilise des tissus provenant d’une autre partie de votre corps) ou les radiothérapies. Les exercices d’assouplissement peuvent également réduire le stress et sont un bon outil de relaxation. Merci d’avoir lu mon dernier article sur les traitements. Vous êtes toutes mes héroïnes !